En Suisse, chaque année, 20 000 personnes partent à la recherche de leur fonds de prévoyance.
Les Suisses qui n’ont pas l’œil sur leurs avoirs ont du souci à se faire pour leur retraite. Chaque année, la Centrale du deuxième pilier, à Berne, traite plus de 20 000 demandes de particuliers qui cherchent à savoir où est passé l’argent ponctionné sur leur salaire pendant des années.
Mais dans un système qui ne compte pas moins de 3400 institutions de prévoyance, l’investigation relève souvent du casse-tête. Ainsi, seulement 40% des requêtes aboutissent à une issue positive! Depuis sa création en 1999, 200 000 demandes portant sur plusieurs centaines de millions de francs ont été adressées à la Centrale. Le plus souvent, les demandeurs sont des gens qui ont changé régulièrement d’employeur et dont les montants cotisés sont répartis dans différentes institutions. L’enquête s’avère ardue et elle se complique encore si le salarié a négligé le suivi de ses avoirs durant certaines périodes de sa vie. La plupart des demandeurs sont Helvètes, mais les étrangers n’oublient pas leur bas de laine laissé en Suisse. En 2008, 3500 dossiers concernaient des personnes rentrées dans leur pays d’origine. Un tiers de ces démarches sont restées infructueuses.
Lorsqu’on veut retrouver son argent, la marche à suivre est simple. Il suffit d’écrire à la Centrale bernoise en mentionnant son nom et son numéro AVS. L’organisme s’occupe du reste. Les étrangers, quant à eux, doivent, depuis 2007, avoir une assurance sociale dans leur pays pour entamer des démarches.