Anonyme Indépendant Leader
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| Sujet: Une planète «jumelle» de la Terre flotte dans l'espace Jeu 17 Déc - 0:54 | |
| "Sommes-nous seuls dans l'Univers?"
Dix-neuf chercheurs, issus de laboratoires situés à Harvard et au MIT aux Etats-Unis, de l'Observatoire de Genève, du Laboratoire d'astrophysique de Grenoble (LAOG) et au Danemark, ont collaboré à cette découverte, qui sera publiée jeudi dans la revue scientifique «Nature».
Après CoRoT-7b, dont l'existence a été révélée en septembre dernier, cette nouvelle exoplanète - baptisée Gliese 1214b et se trouvant en dehors de notre système solaire - est la seconde super-Terre à être découverte grâce à la méthode des transits (mesure de l'occultation partielle d'une étoile par le passage d'une planète devant elle). Une super-Terre est une planète dont la masse est comparable, jusqu'à environ dix fois, à celle de notre planète.
A terme, cette nouvelle découverte pourrait permettre d'étudier dans quelle mesure ce type de planète est apte à héberger la vie, ou tout au moins si elle doit être considérée comme une cible de recherche de trace de vie.
C'est le système américain MEarth, installé sur le Mont Hopkins en Arizona, qui a d'abord fait cette observation sur une petite étoile, Gliese 1214, en utilisant ses huit télescopes automatiques de 40 centimètres de diamètre.
«C'est parce que cette étoile était plus petite (cinq fois moins que le soleil), plus proche de nous et donc plus brillante, car située à 40 années-lumière seulement de notre Terre, soit la banlieue de notre système solaire, que l'exoplanète a été plus facile à caractériser», a expliqué à l'Associated Press Xavier Delfosse, l'un des chercheurs français de l'Observatoire des sciences de l'univers de Grenoble (Université Joseph-Fourier).
L'existence de la super-Terre a ensuite été confirmée, son rayon et sa masse mesurés et sa composition déduite, grâce aux mesures des vitesses radiales, qui sont la spécialité du LAOG, en utilisant notamment les données recueillies par le spectrographe HARPS du télescope européen de l'ESO (Organisation européenne pour la recherche astronomique depuis l'hémisphère sud) à La Silla au Chili.
D'un rayon 2,7 fois plus grand et d'une masse six fois plus grande que ceux de la Terre, Gliese 1214b serait donc constituée de fer et de silice, avec une grande quantité d'eau sous forme de glace, et dotée d'une épaisse atmosphère d'hydrogène et d'hélium, non propice au développement de toute forme de vie. Elle fait le tour de son étoile en 38 heures.
«Au niveau de la composition, cette planète est une sorte de mini-Neptune, mais beaucoup plus chaude car elle est beaucoup plus proche de son étoile», a comparé le chercheur. Elle est 60 fois plus proche de son étoile que notre Terre du Soleil, sa température à la surface serait d'environ 200 degrés Celsius et son atmosphère «très dense», avec une «pression élevée».
«Cette planète va être comme une véritable 'pierre de Rosette' pour comprendre les super-Terres. On va pouvoir faire beaucoup d'études dessus, cela va être un véritable laboratoire pour comprendre ce type de planète, qui n'existe pas dans notre système solaire», a souligné M. Delfosse. Le chercheur estime qu'après la découverte de CoRoT-7b qui est, bien que de masse similaire, très différente de Gliese 1214b, «on est en train de découvrir toute la zoologie et la variété des super-Terres».
Selon lui, les télescopes spatiaux Hubble et Spitzer devraient notamment pouvoir aider à préciser la température et la composition exacte de l'atmosphère de cette super-Terre.
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Info-Box La der' d'Ariane-5
La fusée Ariane-5 doit effectuer jeudi après-midi sa septième et dernière mission de l'année 2009, en plaçant sur orbite le satellite d'observation militaire Helios 2B pour le ministère français de la Défense. Le décollage de la fusée depuis la base de Kourou en Guyane française est prévu jeudi à 17h26 heure de Paris (13h26 heure locale, 16h26 GMT). Le satellite, d'une masse de 4,2 tonnes, doit être placé sur une orbite polaire héliosynchrone près d'une heure après le décollage.
Ce satellite est le deuxième de la gamme des satellites espions Helios 2 développée par la France en coopération avec la Belgique, l'Espagne, l'Italie, et la Grèce. Il rejoindra dans l'espace le satellite Helios 2A lancé par Arianespace le 18 décembre 2004.
Selon Arianespace, la responsabilité du programme est exercée par la Direction générale de l'armement (DGA), qui délègue la maîtrise d'ouvrage de la composante spatiale au CNES (Centre national d'études spatiales).
La zone de couverture d'Helios 2B sera l'ensemble de la surface de la Terre. Les images qu'il fournira doivent notamment permettre de surveiller des sites, de réaliser des cartes pour la préparation de missions ou encore d'évaluer le résultat d'une frappe.
Selon le CNES, Helios 2B est équipé d'un téléscope «qui voit aussi bien le jour que la nuit avec une résolution supérieure à 2,5m».
Si ce lancement se passe comme prévu, Arianespace terminera l'année 2009 en ayant pleinement rempli ses objectifs avec sept lancements effectués et parfaitement réussis. | |
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